Le Conférencier

Une pépite sonore Etablir le contact Epater par le savoir L’exégète La chevauchée fantastique Un chant grégorien Un numéro d’artiste Le voile en étendard.

En me mettant à la place d’un auditeur installé dans la salle…

« Une pépite sonore »

Le 10 avril 2003, Georges Frêche est invité à parler du Coran, du droit musulman et du voile devant une assemblée de notables. Pendant près de deux heures, il s’est livré à un numéro exceptionnel. Cette conférence mérite l’écoute. Je l’ai fait plusieurs fois. J’en ai retiré quelques réflexions, les voici :

1ère phase : établir le contact

Georges Frêche est au micro :

[Permettez-moi d’abord de vous remercier, Madame, et l’ensemble des assistantes et assistants de l’honneur que vous me faites ; vous m’avez demandé de traiter un sujet, le Coran, la charia et les femmes, qui est difficile à traiter dans le temps et dans l’espace… Je voudrais essayer de bâtir parce que c’est assez… je pense que vous avez une certaine culture que tout le monde a, et qu’on voit. Ce que je voudrais essayer de faire, c’est une fresque balayant les siècles et les civilisations pour comprendre quel est le statut de la femme avec la charia, mais surtout pourquoi aujourd’hui il y a problème …

Le voile est devenu une espèce d’étendard chez des tas de jeunes filles de conversion récente et souvent d’origine européenne, du refus d’intégration et, par suite, de la France, du refus de la République et de ses principes. Ce qui ne manquera pas, et parce que je suis pessimiste, d’entraîner des bouleversements dans les vingt ans qui viennent. A quel moment, je n’en sais rien…

Le phénomène de communautarisme se développe, donc c’est un problème majeur de la République, devant lequel à mon avis la plupart des responsables ont refusé de voir, ou il le voit trop bien, ils l’esquivent, ils se passent la patate chaude, chacun fait des mesurettes en espérant que ça aille mieux la prochaine fois et ça va empirer de plus en plus].

Commentaire : cette phase dure 6 minutes environ.

Le ton est calme, posé.

Il remercie.

Il recherche l’accroche et la sympathie : « c’est un sujet difficile mais vous avez une certaine culture ».

Il fixe les dimensions de son terrain de jeu, une fresque qui va se dérouler sur 40 siècles, de Manille au Maroc. C’est grand, c’est gigantesque, c’est Frêchien.

Derrière l’historien, apparaît l’acrobate. Il bondit sur les problèmes d’intégration et les refilent au politicien qui annonce des bouleversements très violents dans les 20 ans qui viennent, qui condamne le phénomène du communautarisme dont il est pourtant un adepte forcené. Il n’a cessé de mettre Montpellier dans des tubes : les catholiques, les protestants, les juifs, les algériens, les marocains, les harkis, les pieds-noirs, les gays,… Suprême raffinement, il se livre à une condamnation de la plupart des responsables politiques, dénonce leur inefficacité. Et augure, ça va empirer. Autrement dit, les autres, tous des incapables et pas moi.

Les conclusions politiques ayant été fermement posées, les exercices de haute volée de l’historien vont commencer.

2e phase : épater par le savoir

Puis, brutalement, il prend son auditoire au collet, c’est l’emballement, suivi d’un bombardement intensif de références à l’histoire, aux civilisations, aux religions.

Défilent alors à la vitesse de la lumière : la religieuse de Diderot, les peuples du livre, l’Egypte ancienne, les Vikings, Luther, la Réforme, la Pax Romana, Jésus de Nazareth, Alexandre, César, Sumer, Bagdad, Babylone, la Mésopotamie, les juifs de Moïse, le monde sémite, Abraham, Ismaël, Israël, la Galilée, Joseph, Sem, Bassora, les Acades, les Araméens, Maloula, les Hébreux, Amourabi, le Nouveau Testament, la Bible, Salmanasar, les Omeyades, les Abbassides, le talmud, les païens, la Pierre noire, la Kaaba, Hadj, Eloïne, Allah, Dieu, Egire, Médine, la Mecque, Mahomet, Rabin, Katibja, Ste Catherine, Sinaï, Ottomans, Calife, Sourates, Topkapi, Istanbul, Indonésie, Pakistan, Iran, Inde, Ataturk, Louxor, Freud, Ramses, Hatchepsout, Amenophis, Akhenaton, Amon, Thèbes, Karnak, David, Canaan, Judée, Badian, Charm-el-Cheikh, Salomon, Pharaon, Mer rouge, Syrie, Lévy, Décalogue, reine de Sabah, Ethiopie, Falashas, Constantin, Nicée, Ismir, Constantinople, Basileus, Tsar, Askhenase, Spinosa, Jérusalem, Chabat, Jean-Baptiste, Katiba, Paul, Epître aux Corinthiens, Al Azhar, Kacem Akim, Belzebuth, Joseph, les Evangiles, Hadiths, Grenade, les Amiches, Paul de Taste, Etienne, Kahena, Platon, Clovis, les Comices, Médine, Douaire, le Cadi.

Commentaire : cette phase dure une heure environ. La voix est monocorde, le débit bloqué sur la vitesse maximale, entrecoupé de mouvements saccadés. C’est un puits de connaissances en éruption. Pour suivre, il faut une attention ramassée, une culture de haut niveau, touchant à ces périodes, à ces noms, à ces lieux, ou un QI qui flirte avec les 250, capable d’engranger, de digérer et d’assimiler en quelques fractions de seconde. D’autant que sa présentation n’est pas toujours linéaire, les digressions, les « aller-retour » sont nombreux, les précisions et les détails fourmillent.

Au départ, il faut pédaler fort pour suivre, pour ne pas décrocher ou lever le pied Lorsque l’attention baisse d’intensité, certains s’installent dans la résignation en attendant un mot qui peut aider à repartir. Le savoir injecté à cette dose devient rapidement un anesthésiant.

3e phase : l’exégète

Après avoir voltigé par-dessus les siècles et le monde, nous arrivons à ce morceau de tissu qui pose problème : le voile.

Sur un ton doctoral, Frêche affirme sa position : « j’ai lu plusieurs fois le Coran, ça n’existe pas le voile ».

Pour argumenter, il s’appuie sur deux sourates : la sourate des lumières et la sourate des confédérés. Beaucoup d’érudits religieux avaient déjà formulé cette thèse. Ils affirment qu’il s’agit simplement de cacher les seins. Pour d’autres le débat reste ouvert.

Dans cette étape de plat qui commence par une bonne nouvelle, l’exposé devient plus accessible d’autant que Mahomet est présenté avec ses neuf femmes : six musulmanes, deux juives et une chrétienne. Quelques anecdotes rendent ce parcours plus facile. Il ne dure que 10 minutes environ.

4e phase : la chevauchée fantastique

C’est le final, c’est reparti à un train d’enfer, les Omeyades, les Abbassydes vont faire la première partie avant de laisser la place à la géopolitique :

Les Bizantins, Hindouisme, Jérusalem, les Houris, le Califat des Omeyades, Ali, Fatima, Octave, Brutus, les Abbassydes, le Commandeur des Croyants, Gengis Khan, civilisation gréco-romaine, la Première république, Salerne, le Mont Cassin, Sicile, Palerme, Naples, St Thomas d’Aquin, Aristote, Albert le Grand, le Nouveau Testament, Sidi Okba, Kairouan, Tarik, Gibraltar, Wisigoths, Al Andalous, Guilhem, le Comte de Toulouse, Charles Martel, Cordoue, Grenade, Séville, Almoravides, Lucena, Ajuleros, Averroes, Maïmonide, Avicenne, Platon, Périclès, les Almoades, Aristotélisme, Spinosa, Kharaouine, Charlemagne, Charles Quint, Boabdil, la Menara, Semiramis, Ramdane, Guechiva, le guide des Egarés, la Cabale, Isabelle la Catholique, Karl Marx, Einstein, les Soufis, la dialectique, la maïeutique, Kepler, Newton, les Mongols, les Tartars, Attila, Altaïque, Azeris, Tchetchènes, Turcs, Koignard, Mehemet Ali, Fatirides, Laurence d’Arabie, traité de Sèvres, les Chinois, la guerre de l’opium, les 55 jours de Pékin, la révolte des Boxers, Armaguedon, Klux-Klux-Klan, Mao, Dan Xioping, Chou en Laï, Ho Chi Minh, Confucius, les Frères Musulmans, Bandoeng, Nerhu, Farouk, Mossadegh, Kaboul, le Shah d’Iran, Ouzbékistan, Persepolis, Wahahabisme, Twin Towers, Blandine, Ciceron, le Brésil, l’ONU, Hannibal, les Vandales, Maamoudi, les anarchistes, les bolcheviks, Ekaterinbourg, le Parti Baas, Arabie Saoudite, Ben Laden, les moines de Tibiherine, De Gaulle, l’OTAN, Adenauer, Chirac, Grégoire VII, le concordat, la laïcité, l’Europe, les noirs aux USA, Le Pen, la force de la République.

Un chant grégorien

Que dire de ce numéro d’artiste ?

Il est certain qu’il est pétri de connaissances, surtout sur les périodes et sur les thèmes qu’il vient d’exposer. Il nous livre d’ailleurs, sans réticence, les secrets de sa culture.

[Dans le domaine de la philosophie, j’ai toujours admiré la tradition du libre examen, celle des rhéteurs grecs Protagoras et Gorgias, la tradition médiévale de Pic de la Mirandole à Galilée et Copernic. Jésus de Nazareth reste aussi une œuvre essentielle ravivée au XVIème siècle par Luther. Le courant chrétien véhicule l’idée fondamentale de la primauté du destin individuel sur celui de l’état. Il marque une coupure fondamentale, il rompt avec Platon ou Aristote et affirme le primat de l’individualisme sur la raison d’Etat. Le monde chinois, au contraire, héritier de Confucius, est resté à l’âge de Platon, il juge la morale politique individuelle en fonction de son adéquation à l’intérêt supérieur de l’Etat.

De Jésus à John Locke, en passant par Luther, la liaison est nette dans les pays anglo-saxons. L’individu l’emporte sur l’Habeas Corpus, le Bill of Rights, ou la grande chartre. Dans un contexte agnostique, le mouvement anarchiste privilégie aussi la sphère de l’autonomie individuelle. Je m’inscris dans ce mouvement au plan de la morale politique] (10 – page 31).

Ce tableau a inspiré ces quelques lignes à André Ferran : « Dieu que la pédanterie est jolie et les spécialistes indispensables dans ce genre d’emballage ! Frêche arriverait même à faire passer des œufs d’autruche pour des dragées de baptême auprès des auditoires ! ». (8)

Et puisque vous voulez tout savoir, voici d’autres secrets :

[En dehors de la politique, il y a trois choses qui me passionnent : l’Histoire, l’Archéologie antique et la Poésie.

Dans ma culture, j’ai remonté le temps à reculons. J’ai d’abord été « dix-huitièmiste » comme le montre ma thèse d’Etat sur Toulouse au Siècle des lumières. Puis j’ai choisi l’agrégation d’Histoire du droit Romain et j’ai été obligé de me remettre au latin. J’ai donc fait le tour du monde romain. L’historiographie d’alors était manichéenne ; elle expliquait que tout partait des Grecs. J’ai découvert la Grèce à partir de Rome à travers les grands auteurs latins : Virgile, Sénèque, Marc Aurèle, etc.… tous étaient imprégnés d’hellénisme. Continuant à remonter le temps, j’ai découvert vers mes 45 ans, via la Crète et la Mésopotamie, l’univers de l’Egypte. Puis vers la cinquantaine, j’ai réalisé que je maîtrisais qu’une partie du monde et j’ai approfondi l’histoire de la Chine où j’en étais resté à la Révolution culturelle de Mao. Je me suis penché sur la Chine d’avant le communisme ; j’ai commencé à me passionner pour le confucianisme, le taoïsme, le bouddhisme. Je n’ai pas eu le courage d’apprendre le chinois. Je ne suis pas sinologue, mais je crois être devenu un lettré en la matière. Je crois même avoir été le premier professeur en Europe, le seul à ma connaissance, à donner un cours depuis 1998 sur les idées politiques chinoises depuis trois millénaires

Question : Seriez-vous le Pic de la Mirandole des temps modernes ? 

Georges Frêche : « Le Prince des érudits » ? En ces temps d’inculture générale, cette référence humaniste m’honore, mais j’ai trop de trous dans ma culture pour prétendre à une telle comparaison. Par exemple, je ne connais pas bien le monde africain. Je connais mieux le monde hispanique et depuis cinq ans, je bûche l’Inde qui est un monde très différent de la Chine. C’est un monde passionnant mais, mentalement, il m’est étranger] (11, p. 198).

Il y a aussi dans sa culture un apport des religions :

[Avec mes tripes, je suis catholique romain par l’éducation chrétienne que j’ai reçue de mon père, mais avec ma tête quand je raisonne intellectuellement, je suis obligé d’admettre que ce sont les chrétiens d’Orient, l’Eglise orthodoxe, qui sont le droit fil de l’Eglise du Christ. Jésus le fondateur du christianisme n’est jamais allé à Rome… Je suis un admirateur de la civilisation islamique. J’aimerais bien être d’origine juive] (11, p. 234).

En écoutant sa conférence et en essayant de le suivre dans sa course folle à travers les méandres de sa pensée, j’ai eu l’impression qu’il passait un concours. Je l’imaginais devant un jury d’agrégation avec un exercice imposé : faire étalage en deux heures de ses connaissances. Installé sur l’orbite « orgueil, vanité, pédantisme », il a magnifiquement réussi l’exercice, quanti- tativement. Il reste à apprécier la qualité de la présentation et des connaissances avancées.

Il donne souvent l’impression de parler mécaniquement et de régurgiter des parties de cours apprises par cœur. Ses connaissances sont sélectives et parfois superficielles. Il s’aventure rarement loin de ses terres préférées : l’Histoire, les Religions, la Politique. Je ne l’ai jamais entendu pérorer sur la littérature, sur l’économie, sur les arts. Il se risque souvent sur la géopolitique mais là, c’est « Le Monde » qu’il récite en s’appropriant les dernières réflexions des uns et des autres.

Il adore être coiffé de la casquette du visionnaire pour annoncer les temps qui viennent. Il n’hésite pas à se contredire le lendemain avec bonne foi et facilité, car dans son monde les censeurs n’ont pas cours.

Dans cette conférence, il vient d’expliquer que l’intégration des musulmans est quasiment impossible. Cela le devient, quatre ans après (11, p. 236) :

[En Occident, les musulmans s’intègrent peu à peu et leur expression religieuse s’atténuera].

Avec ce développement (11, p. 101)

[Je parle par exemple de la question du droit de vote des immigrés aux élections municipales. Il y a longtemps que le Parti socialiste y est favorable, mais chaque fois que le problème se pose, il s’empresse d’ajouter que les conditions ne sont pas réunies. Il faut arrêter ce discours schizophrénique. La priorité, c’est l’intégration. L’intégration ne passera pas par le vote des immigrés mais par leur naturalisation qui entraîne ipso facto leur accès au droit de vote].

Il a dans ses bagages une autre technique, jamais remise en cause, c’est cette phrase magique : « Mais ça, ça fait 20 ans que je le dis ! » Education, immigration, défense nationale, insécurité, parti socialiste, rien ne résiste à sa perspicacité. Il est fatigué d’avancer au milieu d’un troupeau d’incultes.

A la fin de la conférence, lorsque le silence envahit la salle, certains ont avoué avoir ressenti un choc brutal. C’est l’effet du passage de la torpeur à l’éveil qui, bizarrement, s’accompagne d’un sentiment de béatitude. « C’était magnifique » dit l’un, « quelle culture » dit un autre, « quelle intelligence » surenchérit un troisième. J’appelle cela l’effet « grégorien ». Les discours de Georges Frêche tels les chants grégoriens sont beaux à entendre. Ils ne sont pas faits pour être compris, mais pour fasciner, éblouir, envoûter, impressionner, subjuguer.

Ayant établi mes réflexions et porté mes jugements, je me suis demandé quelle vision pouvaient avoir sur ce sujet des hommes reconnus pour leur honnêteté morale, qui l’ont approché, soutenu, aidé, avant de s’en détacher.

André Ferran, ancien Bâtonnier du Barreau de Montpellier, avocat de Georges Frêche devant les juridictions pénales, livre quelques impressions dans son ouvrage « Frêche se démasque » :

[Porteur d’une grande culture faite d’authentique science, sans respect pour ses auditoires, il engouffre dans ses discours des contre-vérités, de larges tranches d’histoire de pays étrangers, souvenirs de ses cours magistraux et bluffe à tort et à travers pourvu que cela le fasse mousser, quitte à dire le contraire plus tard. Seul compte l’impact immédiat pour son équilibre profond et sa propre image, celle qu’il croît être la meilleure pour lui]. (8, p. 25)

[Dans l’éditorial de son numéro 7, le magazine montpelliérain « Chicxulub » rapporte que lors de la conférence de presse de la biennale d’art contemporain chinois à la Panacée, Georges Frêche déclara : «ce qui est bien avec l’Histoire, c’est qu’on peut faire avaler n’importe quoi à des gogos ». Il illustra alors son propos par une longue digression étrangère à l’histoire véritable de la Chine et du Tibet, de Formose et du Japon, de Zhao Ziyang et de Tiananmen] (8, p. 26).

[La culture, c’est une roue motrice pour sa carrière politique conquérante. Il peut ainsi débiter des tranches de poésie classique sans plus d’émotion que les enfants chantant la table de multiplication, mais ça impressionne toujours quelqu’un] (8)

C’est bien de faire des conférences sur le voile en 2003, mais il eut été plus important de se positionner dès 1989.

Le voile en étendard

C’est en juin 1989 qu’éclate l’affaire du voile à Epinal, une querelle retentit entre des instituteurs et des parents d’élèves. Les premiers proscrivent le port du foulard traditionnel, les seconds invoquent le droit d’afficher leur religion.

Septembre 1989 : incident à Creil.

Octobre-novembre 1989 : un nouvel incident au lycée professionnel Marie Laurencin à Sainte Marthe, Académie Aix-Marseille, va donner à ce problème une grande ampleur médiatique et politique.

Député, suivant les problèmes d’immigration et d’intégration depuis plusieurs années avec mon ami Daniel Colin, député du Var, nous avons alerté nos collègues du groupe parlementaire sur les prolongements de cette affaire.

J’ai, par ailleurs, fait parvenir à tous les électeurs de ma circonscription un document éclairant ma position sur cet évènement, et développant toute une série d’arguments afin qu’ils puissent bien mesurer les enjeux du port du voile :

« Non au foulard islamique »

Il faut arrêter cette guerre dont les soldats sont des enfants.

Intégration : oui !

Intégrisme : non !

L’école en otage : aujourd’hui, l’affaire des foulards prend l’école en otage. En panne de solution, et faute d’avoir réfléchi en temps utile, la France est pressée d’apporter, dare-dare, sans réflexion, une réponse à un problème majeur qui prend chaque jour une nouvelle dimension….

Le temps de prendre ses responsabilités est venu : cela concerne les rapports de la France, de l’Europe avec le monde Méditerranéen qui est en train de changer d’échelle. Le temps est venu d’agir pour mettre un terme à cette guerre dont les soldats sont des enfants.

Willy Diméglio « La lettre de votre député », 10.01.1990. (Annexe 11)