La protection de l’enfance

“Le sort qu’une société réserve aux plus jeunes est révélateur de sa rigueur morale”.



LES MESURES ADOPTEES

 

    1) Une écoute permanente : un service national d’accueil téléphonique, unifiant le réseau départemental actuel mal connu, fonctionnera 24/24h, 365 jours par an. Il sera en mesure de répondre aux situations d’urgence.
2) Une meilleure coordination de la protection judiciaire et sociale : cette double protection peut être source de difficultés ou de retards aux conséquences dramatiques. Le projet de loi réformant le Code de la Famille précisera entre autres la mission des services départementaux placés sous la responsabilité directe des présidents de Conseils Généraux.
3) Une dizaine d’expériences pilotes de formation, d’information et de coordination vont être lancées dans plusieurs départements. Elles assureront notamment la concertation entre les services départementaux, l’Etat, les hôpitaux et les associations.
4) La campagne nationale de prévention des abus sexuels envers les enfants, lancée en septembre dernier, va être amplifiée.

J’ai dit oui pour les enfants

 

    1) La défense des intérêts des enfants, la protection de leur personne et la garantie de leurs droits figurent parmi les exigences les plus fortes qui doivent animer l’action politique.
2) Le sort qu’une société réserve aux plus jeunes de ses membres est en effet révélateur de sa rigueur morale. Convaincu que les mesures proposées, sont utiles et nécessaires, j’ai donc voté le projet relatif à la prévention des mauvais traitements à l’égard des mineurs et à la protection de l’enfance.
3) Force est de constater que la prise en charge de l’enfance maltraitée n’est pas satisfaisante, en dépit du nombre d’intervenants – protection maternelle et infantile, aide sociale à l’enfance – équipes médicales – enseignants, services de police ou de gendarmerie, autorité judiciaire…
4) Les rôles de ces différents acteurs ne sont pas clarifiés et leurs interventions se font parfois concurrence.
5) Les mesures proposées ont pour but d’améliorer la prévention, le signalement et la prise en charge des mineurs maltraités. Elles visent aussi à coordonner les actions et les interlocuteurs. Tout sera désormais mené dans le cadre du Département.
6) Le Département aura une triple mission : – recueillir les informations, – mener des actions de prévention, – participer à la protection des mineurs.
7) Les services départementaux de P.M.l. assurent un suivi gratuit auprès des femmes enceintes et des enfants de moins de six ans.

QUELQUES CHIFFRES

– Plus de 50 000 enfants sont victimes chaque année de mauvais traitements. Les trois-neuf ans sont les plus touchés avec une forte majorité de filles.
– Entre 300 et 600 enfants en meurent.
– Dans 75 % des cas les auteurs sont les parents.
– Sur vingt enfants maltraités rendus à leurs parents, dix-neuf sont à nouveau maltraités dans l’année qui suit… et un mourra des suites de ces sévices.
1700 infractions sont constatées annuellement par la police : 600 condamnations sont seulement prononcées.
420 000 enfants dépendent de l’Aide Sociale à l’Enfance, 123 000 sont placés et 12 000 sont pupilles de l’Etat.
Plus de 50 % des délinquants sont passés à un moment de leur enfance par la D.D.A.S.S.
40 000 couples désirent accueillir un enfant et 60 % sont d’accord pour recevoir un enfant de plus de huit ans.